Rabbi David Ben Baroukh
Baba Doudou ztl
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Né à Taroudant,
fils de Rabbi Baroukh Hacohen Azogh ztl et petit fils du saint vénéré Rabbi
David Ben Baroukh ztl, il fut Rav de la ville de Taroudant
Ville de Taroudant
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Il était le cousin de Rabbi Pinhas avec lequel il avait
des liens trés sérrés. Le père de Rabbi Pinhas est mort jeune et
c'est le père de Baba Doudou qui a élevé Rabbi Pinhas.
Les deux cousins avait donc des liens de
frères.
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| | Rabbi Pinhas ztl et Baba Doudou ztl |
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| | Les deux cousin qui ont grandi comme des freres |
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Il a eu un fils Rabbi Baroukh ztl
appellé "Baba Laziz" et une fille Rahel zal
Il est entérré à l'entré du cimetiere
juif de Taroudant.
Il est décédé le 25 Adar 5713
correspondant au 12 Mars 1953.
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| | Kever de Rabbi David Ben Baroukh Baba Doudou |
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Hesped prononcé par les membres de la communauté:
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| | Journal publier apres le deces |
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La population israélite de Taroudannt
vient d'être cruellement éprouvée par la mort inattendue de l'illustre rabbin,
Rebbi David Cohen Ben Baroukh Azogh, survenue le mercredi 11 mars à minuit, à
la suite d'une crise cardiaque. Assistaient aux obsèques, aux côtés de la
famille du défunt de nombreuses personnes venues des environs, principalement
d'Agadir, de Marrakech, de Mogador et les hauts représentants de l'autorité
locale à Taroudant. C'est ainsi qu'on notait la présence de S. Exc. le
pacha Jamaï et de son khalifa Si El Hadj Lorbi bon Houmad, de M. le capitaine
Catanéo, représentant M. le capitaine Aubert, chef du bureau du Cercle, du
Mothasseb Si M'Bark bcn Brahim, du cheikh Si Ahmed ben Hadj Lamine, membre de
la Chambre mixte d'Agadir, de Si Abdelebir ben Moussa el Houari, entrepreneur
et transporteur à Taroudant. A la synagogue où on avait introduit le
cercueil, le rabbin Mardochée Ifergan fit l'éloge funèbre du défunt en
hébreu. A son tour M. Lévy Lévy, directeur de l'Ecole israélite mixte de
Taroudannt, rendit un suprême hommage à la mémoire de l'illustre disparu, en
langue française, dans une allocution émouvante, dont on voudra trouver
ci-dessous le texte intégral. Les autorités locales présentèrent ensuite
leurs condoléances aux membres de la famille. Le cortège se rendit ensuite
au cimetière où eut lieu en présence d'une foule dense et recueillie
l'inhumation du grand rabbin, dont la perte sera cruellement ressentie par le
Judaïsme marocain tout entier. Nous prions son cher fils, sa chère fille et
tous les siens proches ou éloignés, qu'un tel deui afflige, de bien vouloir
agréer, en cette pénible circonstance, l'expression de notre profonde et
douloureuse sympathie.
SERRAF Messod,
président et COHEN Maklouf,
vice-président du Comité de
la Communauté israélite de
Taroudannt.
Mes chers
coreligionnaires, C'est aujourd'hui pour moi, un insîgne d'honneur et un
rare privilège de prendre la parole, au nom de l'Ecole Israélite, du Comité de
la Communauté et de tous nos coreligionnaires de Taroudant pour dire un
dernier adieu au grand rebbi David Cohen Azogh surnomé affectueusement par
nous tous Baba Doudou. Je connais Baba Dodo depuis bientôt trois ans. Je
viens d'être nommé à l'Ecole de Taroudant et une de mes premières visites fut
pour notre cher disparu. Je dois dire que la première fois que je vis Rebbi
David Cohen, je fus tout d'abord conquis, séduit par sa beauté physique. Je
pense tout particulièrement en ce moment, à ses grands yeux bleus qui disaient
toute la noblesse de son âme, la haute élévation de ses sentiments. Je
n'oublierai jamais ce regard azuré, profond et pénétrant qui avait quelque
chose de divin et d'aérien à la fois. Baba Dodo était, sans conteste, un
chef-d'œuvre de beauté. Je n'ai pas attendu de venir à Taroudant pour
connaître Baba Dodo, au moins de réputation car, qui ignore ce noble
descendant d'Aaron Hacohen et d'une généalogie devenue objet de culte dans le
Maroc tout entier, tant dans la population Israélite que musulmane
? Dois-je rappeler que dans les
quelques entretiens que nous avons eus par la suite, Baba Dodo ne manquait
jamais de me parler avec humour et finesse tantôt des difficultés qu'ont
connues mes prédécesseurs dont il fut l'ami fidèle, le protecteur sage et
écouté, tantôt de l'œuvre grandiose accomplie par la France au Maroc ou enfin
de l'admiration qu'il portait à l'Islam qui, selon lui, a fait connaître Dieu
à des millions d'êtres humains, affirmant par là, malgré sa foi juive
profonde, qu'il était esprit libéral, homme de progrès, autant dire « moderne
», sans haine comme sans fanatisme. Nos entretiens me permirent d'apprécier
encore et surtout sa modestie, son humilité, son loyalisme. Baba Doudou était
la vertu même, car il était un sain, un « tsadiq », comme on dit en hébreu,
dans toute l'acception du mot. Et qu'elles n'étaient ma joie et ma fierté,
lorsque j'apprenais qu'il m'estimait particulièrement. J'avoue que là est mon
plus beau titre de gloire. Certes il était fatigué. Des deuils cruels le
frappèrent dans son affection. Il fut en effet affligé par la mort de Baba
Laziz, fils du grand rabbin Rebbi Pinhas et plus tard par celle même du vénéré
rabbin lui-même qu'il chérissait comme un frère. Son état devint alors
sérieux. Tout dernièrement la stupéfaction générale, nous apprîmes était
gravement malade. Mais personne ne songer à l'issue fatale, tant nous avions
foi en Dieu, en la médecine si dignement exercée par les docteurs Clier et
Farrier dont nous savons tous à présent toute la compétence et tout le
dévouement. Le Dr Farrier
n'est-il pas resté à
son chevet trois heures durant,l'aidant à lutter contre la mort
dont il paraissait avoir triomphé,du moins un temps? Or voilà qu'à minuit
l'affreuse, l'incroyable nouvelle de la mort du grand rabbin se répandit au
Mellah comme un éclair. Le Mellah était en révolution ; le tempe lui-même
était triste : il pleuvait, la nuit était noire. Un moment on évoqua la
nouvelle du décès du vénéré rabbin Rebbi Pinhas qui, dès qu'elle fût-connue,
provoqua dans notre Mellah les mêmes réactions de désespoir et
d'affliction. Les enfants, les femmes, les vieillards, les infirmes, toute
le monde pleurait à fendre l'âme et cela ajoutait à la particulière tristesse
du Mellah qui voyait s'écrouler son dernier « pilier ». Cher Baba Doudou,
dormez, comme vos ancêtres, du sommeil du juste et du sage, car en ami du
genre humain, le ciel, à coup sûr, vous appartient Dans cette synagogue,
lieu de culte de vos glorieux ancêtres, toute une population recueillie vous
promet de ne jamais oublier votre cher et doux souvenir. Priez, priez,
priez pour nous, pour l'humanité entière menacée par la guerre et la ruine.
Que la paix et la fraternité régnent à la surface de la terre. Cher Baba
Doudou, puisse l'affectueuse sympathie qui vous est témoignée aujourd'hui de
toutes parts, donner courage à tous les vôtres qui vous pleurent si amèrement
et en particulier à MM. et Mmes Cohen, votre fille, votre belle-fille, votre
fils et votre gendre que vous aimiez comme votre fils. Que
la volonté de Dieu
soit faite. Amen.
L. LEVY, directeur
de l'Ecole Israélite mixte de
Taroudannt.
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Histoire à propos de Baba Doudou
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Le
petit-fils de Rabbi
David Ben Baroukh, le tsadik Rabbi David Ben Baroukh, le
deuxième, fut connu sous le nom de "Baba Doudou". Il repose dans le bourg de
Taroudant.
"Baba Doudou" était très vénéré par les juifs du Maroc, et
célèbre par ses miracles. Par sa bénédiction , les femmes stériles enfantaient
et les malades guérissaient. Tous ceux qui entraient chez lui, malheureux et
déprimés en ressortaient sereins et souriants, certains que la bénédiction du
tsadik se réaliserait.
On raconte qu'un juif s'était associé à
un arabe dans son commerce. Le jour de Pourim, le juif but un peu trop de vin,
et en état d'ivresse, il alla rendre visite à son associé, l'arabe, qui
demeurait non loin de chez lui. L'arabe eut vite fait de constater l'état
d'ébriété dans lequel se trouvait le juif. Il rédigea rapidement un acte de
vente et demanda à son associé de le signer devant deux témoins arabes membres
de sa famille. Inconscient, le juif s'exécuta et perdit de ce fait ses parts
dans l'association, le lendemain, dégrisé, le juif retourna à son magasin.
Quelle ne fut pas sa surprise de s'entendre dire par son associé qu'à partir
de ce jour, il n'avait plus aucun droit sur son magasin. Il lui présenta même
l'acte de vente, bel et bien signer de sa main, et qui stipulait que le juif
avait bien reçu l'argent de la vente.
Ce dernier réalisa soudain la
malhonnêteté de l'arabe qui avait profité de son état d'ivresse.
Mais, que pouvait-il faire maintenant,
contre son associé en possession d'un acte de vente signé de sa propre main,
en présence de deux témoins ?
Dans sa détresse, le juif se rendit
chez le tsadik Baba Doudou, et lui raconta sa mésaventure.
"Ne crains rien, consola le tsadik,
retourne chez toi, et évite de parler avec cet arabe, Tu verras d'ici peu de
temps, avec l'aide de D. béni soit-il, cet arabe viendra te supplier de le
pardonner pour ce qu'il t'a fait..."
Le juif fit ce que le tsadik lui avait
ordonné. Il retourna chez lui, et attendit impatiemment la délivrance de D.
qui ne tarda pas à venir.
Depuis le jour où il avait escroqué son associé l'arabe ne cessa
d'avoir des malheurs : alors qu'il était à cheval près de la porte de la
ville, il fut blessé par une pierre. Deux jours plus tard, II fut convoqué par
le gouverneur de la ville, qui lui ordonna de quitter sa maison. Et ainsi de
jour en jour, les malheurs s'abattirent sur lui. Il réalisa alors que
peut-être sa perfidie envers son associé juif, en était la cause. Brisé et
épuisé, l'arabe se présenta au domicile de ce dernier. Il tomba à ses pieds,
et en sanglotant, demanda de lui
pardonner...
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